Quelles réformes pour le capitalisme financier ? (1/2)

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Il est temps, après une longue série d’articles (dix-sept, pour être exact), de passer à la synthèse, avant d’aborder –forcément succinctement- la délicate question des réformes possibles, envisageables et souhaitables pour le capitalisme financier.

Mais d’abord, résumons-nous. Qu’avons-nous vu jusque là ? Lire la suite

Le capitalisme financier, pour ou contre ?

Le chapitre 8 est l’occasion pour Pierre-Noël Giraud de s’intéresser au capitalisme financier de façon globale (c’est-à-dire en incluant la globalisation commerciale) et à son impact sur les transformations économiques et sociales récentes, de façon à pouvoir procéder à une première évaluation de ses défauts et mérites. Ainsi le chapitre aborde des questions telles que : « les fonds spéculatifs sont-ils court termiste ? » « sont-ils moutonniers » ? « financent-ils la croissance ? »

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Qui a créé les marchés financiers ? (1/3)

Toujours à partir du livre de Pierre-Noël Giraud mais en développant davantage certains éléments, j’attaque maintenant une question historique accessoire mais intéressante pour la suite, à savoir l’origine de l’émergence des marchés financiers. Pourquoi les marchés financiers ont aujourd’hui une telle place ? Qui est à l’origine de la dérèglementation de la finance ? Un peu d’histoire économique permet de mieux comprendre le problème et, comme souvent, d’écarter quelques contre-vérités trop souvent répandues. L’avènement des marchés financiers, rappelle PNG, s’inscrit dans une longue dynamique qui voit les Trente Glorieuses (selon l’expression de Jean Fourastié), c’est-à-dire les trente années de forte croissance qui ont suivi la seconde guerre mondiale, prendre fin.

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Que faire face aux mouvements de capitaux ? (3/3)

Un point a été négligé jusqu’ici : on a implicitement considéré que toutes les monnaies se valaient, donc que tous les pays subissaient les mécanismes décrits plus hauts, en particulier la fluctuation du taux de change autour de fondamentaux, les liens entre balance commerciale, mouvements de capitaux et taux de change, etc. Or, toutes les monnaies ne se valent pas.

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Que faire face aux mouvements de capitaux ? (1/3)

Synopsis. Dans les articles précédents, après avoir présenté l’utilité des marchés financiers (1), nous avons étudié (2) puis critiqué (3) la théorie des marchés efficients, selon laquelle les bulles spéculatives ne peuvent être que temporaires. Après quoi nous avons vu pourquoi les banques sont au cœur des crises (4), comment on peut les réguler conjoncturellement et structurellement (5) et quels sont, dans les grandes lignes, l’intérêt et les limites de tels mécanismes de régulation (6). Lire la suite

Les banques au cœur des crises (3/3)

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Nous étudions maintenant de façon synthétique l’efficacité, l’intérêt et les limites des moyens d’action des banques centrales. Quelles sont l’intérêt et les limites de toutes ces mesures ? Quelle est leur efficacité ? Il va de soi que ces questions sont très discutés chez les économistes. Quelques éléments de débats.

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Les banques au cœur des crises (2/3)

imageDans le dernier épisode, nous faisions allusion à la nécessité de la maîtrise du crédit bancaire et du système de régulation des banques. Nous allons pour l’instant nous contenter de présenter les moyens actuels de régulation des banques et de la création monétaire, dans ses grandes lignes. Nous étudierons les possibilités de réforme plus tard.

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Les banques au cœur des crises (1/3)

imageSupposons qu’une banque accorde deux crédits à deux clients différents, A et B. A est un client sérieux, son salaire lui permet de rembourser ce crédit à la consommation. Ou bien il utilise le prêt de la banque pour monter une entreprise profitable qui, faisant des profits, rembourse la banque. Une partie des crédits bancaires sert donc à créer de la richesse, et cela se traduit, notamment dans une situation de sous-emploi des facteurs de production, par une augmentation de la production et de l’emploi, via l’investissement et la consommation. Mais voici B, qui lui, ne parvient pas à rembourser son crédit. La banque a donc surestimé les capacités de B à rembourser la monnaie prêtée. Au total, une partie des crédits accordés par la banque n’est pas remboursé, et l’excès de monnaie correspondante circule dans l’économie. Si cet excès est utilisé à l’achat de biens et de services, on a une situation de « mistigris », c’est-à-dire de droits en excès sur la richesse future, car, du fait du non remboursement de certains crédits, la croissance de la richesse réelle est inférieure à la croissance de la masse monétaire. Lire la suite

Pourquoi des bulles spéculatives ? (2/2)

Dans l’article précédent, je concluais sur le fait que, d’après la théorie des marchés efficients, comprise comme efficience allocative des marchés, y compris financiers, les marchés sont fondamentalement stables à long terme. On fera remarquer que, dans la réalité, les marchés, en particulier financiers, ne semblent pas précisément très stables. Pourquoi y-a-t-il des crises financières, dans ce cas ? Nous avons fait remarquer que les hypothèses de validation de la théorie des marchés efficients étaient fortes. Essayons maintenant de relâcher quelques-unes de ces hypothèses pour en évaluer les conséquences, à court terme, puis à long terme.

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