Supposons qu’une banque accorde deux crédits à deux clients différents, A et B. A est un client sérieux, son salaire lui permet de rembourser ce crédit à la consommation. Ou bien il utilise le prêt de la banque pour monter une entreprise profitable qui, faisant des profits, rembourse la banque. Une partie des crédits bancaires sert donc à créer de la richesse, et cela se traduit, notamment dans une situation de sous-emploi des facteurs de production, par une augmentation de la production et de l’emploi, via l’investissement et la consommation. Mais voici B, qui lui, ne parvient pas à rembourser son crédit. La banque a donc surestimé les capacités de B à rembourser la monnaie prêtée. Au total, une partie des crédits accordés par la banque n’est pas remboursé, et l’excès de monnaie correspondante circule dans l’économie. Si cet excès est utilisé à l’achat de biens et de services, on a une situation de « mistigris », c’est-à-dire de droits en excès sur la richesse future, car, du fait du non remboursement de certains crédits, la croissance de la richesse réelle est inférieure à la croissance de la masse monétaire. Lire la suite →