Science, mythe et religion : des usages de la Raison (3/3)

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En mettant en évidence les limites intrinsèque de la science et en montrant l’impossibilité pour le matérialisme d’expliquer le fonctionnement concret de l’être humain, ne risquons-nous pas, à défaut de retomber dans le relativisme épistémique déjà réfuté, de favoriser la superstition ? En particulier, qu’est-ce qui permet de dire que certaines croyances –invérifiables– sont farfelues et stupides (par exemple, croire aux licornes roses invisibles), tandis que d’autres, tout aussi invérifiables, seraient intéressantes voire rationnelles (par exemple, croire en Dieu) ? C’est toute la question de la différence entre religion et superstition. Lire la suite

Science et contrefaçon : quelques leçons d’autodéfense intellectuelle

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Quatre hommes visitent l’Australie pour la première fois. En voyageant par train, ils aperçoivent le profil d’un mouton noir qui broute.

– Le premier homme en conclut que les moutons australiens sont noirs.

– Non, lui répond le second. Tout ce que l’on peut conclure est que certains moutons australiens sont noirs.

– Pas du tout, répond le troisième. La seule conclusion possible est qu’en Australie, au moins un mouton est noir !

– Non, objecte le quatrième homme. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il existe en Australie au moins un mouton dont au moins un des côtés est noir !

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La rationalité en économie (2/2)

Un mot sur l’humilité

Pour continuer ce billet j’aimerais (commencer par) dire deux mots. Le premier concerne l’humilité. Il faut en avoir un peu avant de proférer n’importe quelle affirmation à n’importe quel sujet, en se demandant si quelqu’un (au hasard, un chercheur) n’a pas déjà réfléchi à cette question, et surtout, n’y a pas déjà apporté de (meilleures) réponses, et s’il ne serait pas, finalement, plus judicieux…de se taire. Lire la suite

La rationalité en économie (1/2)

Le débat médiatique français est pauvre en économie

L’économie est une science incomprise. Parmi toutes les sciences humaines, elle est probablement celle dont on parle le plus dans les médias, qui infligent à l’éco-allergique des considérations (très) régulières sur la croissance, l’investissement, l’inflation, la politique budgétaire française et la politique monétaire allemande, etc. Qu’on le veuille ou non, l’actualité est constellée de termes et d’analyses économiques. Ce n’est pas le cas de la sociologie ou de l’histoire, disciplines pourtant tout aussi scientifiques (et intéressantes) que l’économie. Lire la suite