Il y a toujours pour l’homme, un dilemme entre droit et morale, institutions et éthique. Il existe de nombreuses situations où nous devons faire ce choix. Passant devant un sans-abri, nous pouvons choisir la morale (lui donner un peu d’argent, un sandwich, ou, dans l’autre sens, cynique, lui donner une leçon sur les vertus de l’autosuffisance) ou bien le droit (en appeler à la loi, aux services sociaux, aux droits de l’individu). Confronté à un abus de bien social en entreprise, ou à un problème de harcèlement, nous pouvons utiliser la réponse du droit (plainte, en référer à la hiérarchie) ou celle de la morale (tentative de conciliation, rappel informel à l’ordre, sermon, etc.). Face aux inégalités encore, nous pouvons préférer la réponse de la morale (« il faut que les plus aisés aident les plus pauvres », fassent acte de charité), ou celle du droit (il nous faut des institutions pour lutter contre les inégalités).
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Peut-on rire de tout ? (2/2)
Après avoir abordé l’aspect juridique de la question, sur lequel il n’y a guère lieu de discuter, évoquons l’aspect éthique, beaucoup moins consensuel. Lire la suite
Peut-on rire de tout ? (1/2)
Les lois de l’humour sont très sévères : on ne peut pas se moquer des victimes, des noirs, des homos, des musulmans, des juifs, des handicapés… moi je dis : de qui se moque-t-on ? Philippe Geluck
D’être saint
Le spectacle de l’injustice m’accable, mais c’est probablement parce qu’il éveille en moi la conscience de la part d’injustice dont je suis capable. » Georges Bernanos, Les Grands Cimetières sous la Lune
Honnêteté, courage, patience, humilité, douceur, tempérance, noblesse, générosité. Les mots sont beaux flanqués sur le papier. On aime à les prononcer, et les lire. Ça a quand même de la gueule, la vertu. Il est beau le saint. Il passe bien en société. Il permet de croire un peu à l’humanité, un peu plus, pour pas cher : c’est pas nous. Lire la suite